- haïk
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• 1830; heyque XVIIe; mot ar.♦ Longue pièce d'étoffe rectangulaire, dans laquelle les femmes musulmanes se drapent comme dans un manteau, par-dessus les autres vêtements, et dont elles relèvent parfois un pan, formant voile, sur la tête.haïkn. m. Grande pièce de tissu rectangulaire que portent les femmes musulmanes d'Afrique du Nord par-dessus leurs vêtements.————————haïk(Fardj Allah) (1909 - 1994) écrivain libanais d'expression française. Poète (le Paradis de Satan, 1929), puis romancier, il décrivit la vie rurale de son pays: Barjoute (1940), Gofril le mage (1947), les Enfants de la terre (1948-1951), De chair et d'esprit (1968).⇒HAÏK, subst. masc.Grande pièce d'étoffe légère dans laquelle les Orientaux, et plus particulièrement les femmes musulmanes, se drapent. Elle n'avait plus sa belle tunique de soie rouge; un simple haïk blanc l'entourait; elle en avait relevé un pan sur sa tête (BENOIT, Atlant., 1919, p. 279). Qui reconnaîtrait cette femme sous le haïk de laine qui l'enveloppe de la tête aux pieds et ne laisse voir que les yeux? (THARAUD, Fez, 1930, p. 193).— P. métaph. La gêne de Monique (...), le haïk de confusion dont elle s'enveloppait, voilà de bons signes (H. BAZIN, Mort pt cheval, 1949, p. 170).Prononc. et Orth. : [aik] init. asp. Var. haïck ds Lar. Lang. fr. Var. vieillies hhaïk (BESCH. 1845), heyque (LITTRÉ), haïque (BESCH. 1845 et CHESN. 1857). CATACH-GOLF. Orth. Lexicogr. 1971, p. 265, propose la graphie haïc, plus française. Au plur. des haïks (haïcs pour la forme francisée). Étymol. et Hist. 1654 heque (N. ANROUX et P. HÉRON, La miraculeuse redemption des captifs faite à Salé, p. 64 cité par R. Arveiller ds R. Ling. rom. t. 38, p. 15 : un heque de fine laine); 1725 haïk (LAUGIER DE TASSY, Hist. du royaume d'Alger, p. 56, ibid., p. 16 : haïk, qui est une piéce d'étoffe de laine blanche). Empr. à l'ar. maghrébin
,
'ik (DOZY (A.) Vêt., p. 147). Fréq. abs. littér. : 35. Bbg QUEM. DDL t. 9, 14, 17.
haïk ['aik] n. m.ÉTYM. 1725, n. f., in D. D. L.; masc., 1830; heque, 1654; arabe d'Algérie ḥǎyk, du verbe ākǎ « tisser ».➪ tableau Mots français d'origine arabe.❖♦ Longue pièce d'étoffe rectangulaire, dans laquelle les femmes musulmanes se drapent comme dans un manteau, par-dessus les autres vêtements et qui peut servir à cacher le bas du visage.1 Le haïk (des femmes d'El-Aghouat) est une étoffe de coton cassante et légère, de couleur incertaine entre le blanc, le jaune et le gris. Il se porte à peu près comme le vêtement des statues grecques, agrafé sur les pectoraux ou sur les épaules, et retenu à la taille par une ceinture.E. Fromentin, Un été dans le Sahara, p. 146.2 Le triste haïk blanchâtre cache toujours aux yeux les visages et les robes aux riches couleurs (…)Jérôme et Jean Tharaud, Rabat, V.3 Elle referma sur son caftan violet les plis de son haïk et se voila le visage jusqu'aux yeux (…)P. Mac Orlan, la Bandera, XV.REM. Ce mot a eu de nombreuses variantes : heque (1654), hayque (1667), alhaique (1670), haïcque (1670), ecque (1675), haïque (1683), hayc (1686), in D. D. L.
Encyclopédie Universelle. 2012.